jeudi 28 juin 2012

C'est fini!

Ça y est, c'est fini! On a relevé le défi. Jean-Fred a fait son dernier examen ce matin. Il portait fièrement l'oeillet rouge des derniers examens, comme le veut la tradition oxfordienne (on porte l'oeillet blanc pour le premier examen et le rose pour les autres). Je suis tellement fière de ce que nous avons accompli. Jean-Fred surtout, mais nous tous avec lui : Jean-Léon qui a été formidable dans les deux dernières semaines et Aurèle qui a retrouvé sa bonne humeur et son énergie. Et puis moi, bien, j'ai plusieurs médailles en chocolat à déguster!

Reste à voir les résultats, mais, dans mon livre à moi, comme dirait Jacques Demers, c'est 100%!

Je vous laisse sur quelques photos prises en vitesse, ce matin, avant que Jean-Fred nous quitte pour aller à son dernier examen. Sur la première, prise par Jean-Léon (!), portez attention à Jean-Fred et Aurèle qui sont parfaits, mais oubliez mes cheveux (je vais régler ça demain, sans faute). Sur la seconde, dommage que Jean-Fred ait les yeux fermés...mais c'est de l'instantané de bonheur!



jeudi 21 juin 2012

15 minutes en équilibre

Il n'y aura pas de photo pour illustrer ce billet. Faudra vous imaginer la scène :

Deux enfants dorment dans une poussette double, leur mère les pousse d'un rythme égal, pas trop vite ni trop lent. Un moment rare et précieux. 

Ça doit être mon jour de chance car ces enfants, ce sont les miens. Et ça ne leur arrive jamais de dormir en même temps, croyez-moi. Ni dans la poussette, ni autrement d'ailleurs. Sauf la nuit, bien entendu (et encore).

Vous aurez compris qu'en ce moment, notre vie n'est pas des plus faciles. Jean-Fred étudie comme un athlète de haut niveau prépare les Olympiques ("les examens, c'est mon sport!", m'a-t-il dit cette semaine), Aurèle n'est pas au meilleur de sa forme (il a fait une grosse fièvre en fin de semaine, ne mange pas très bien et dort mal) et Jean-Léon continue de mettre ses parents à l'épreuve avec ses nouvelles "blagues" apprises à la garderie (du genre : foncer dans sa mère tête baissée au lieu de lui dire "bonjour", faire semblant de faire des rots et dire "Sorry!" en rigolant, parler la bouche pleine, cracher en l'air). Et moi? Moi, je tente de ne pas péter les plombs trouver l'équilibre entre mes nuits au sommeil entrecoupé et mes journées consacrées aux enfants dont les besoins ne cessent de grandir. 

Cet équilibre qui fait que je tiens le coup, j'y touche par petites touches, je le gagne à petits pas, certains jours comme aujourd'hui où, pendant 15 minutes, j'ai la paix. Je suis en paix. Les enfants s'étant abandonnés au sommeil pendant que nous faisions les courses, je suis rentrée à Summertown House me réfugier dans la grande cour de notre immeuble. Je me suis étendue sur un banc, appréciant le silence habité de chants d'oiseaux auxquels je ne me suis pas encore habituée et qui me semblent encore nouveaux. J'ai respiré à pleins poumons et souri en reconnaissant cette odeur d'humidité et de forêt, juste avant la pluie. Chaque fois que je respire cette odeur, je me dis que j'aime vivre dans une ville qui sent le camping au mois d'août. Le camping sous les arbres, quand on a l'impression de vivre en forêt avec nos amis les bêtes. Je me ferme les yeux et je suis en camping, quelque part au Québec. Ça sent le bois mouillé et les oiseaux chantent. J'ai bien de la chance, je trouve.


mardi 19 juin 2012

Jour d'examen

Petite promenade de relaxation avant l'examen
Aujourd'hui, c'est le premier examen de fin d'année de Jean-Fred. Il en a trois au total, un cette semaine et deux la semaine prochaine. Pour son quatrième cours, il a déjà fait l'évaluation finale en avril : il s'agissait de rédiger trois essais de 10 pages chacun, dans une durée de six semaines, soit la durée du congé entre les deux sessions.

Comme toute chose à l'université d'Oxford, les examens s'accompagnent de règles et de façons de faire qui remontent à Mathusalem (l'expression est de mon ami Éric) ou à la nuit des temps, pour utiliser une expression chère à mes étudiants de cégep. Archaïques, quoi.

D'abord, il faut porter le subfusc : toge, mortier, complet noir, chemise et boucle blanches. Heureusement, il n'y a pas de canicule comme en ce moment à Montréal. Ensuite, les examens qui durent trois heures chacun se tiennent dans un édifice unique, le même pour tous les étudiants et pour tous les examens : Examination School. En ce qui concerne le matériel autorisé, il se résume à un crayon et une bouteille d'eau avec embouchure de type sport (impossible de prétexter la bouteille renversée pour avoir une autre copie et recommencer son examen!) et doit tenir dans un sac transparent (un bon ziploc fera l'affaire!). Mes collègues et amis professeurs seront sensibles à la simplicité de la consigne pour des examens qui valent 100% de la note!


La pièce à conviction de l'étudiant
qui a ajouté ici sa feuille de convocation pour l'examen


Ready, steady...

Go!
De tout coeur avec toi, Jean-Fred!

jeudi 14 juin 2012

Blenheim sous la pluie

Nous avons profité du congé du Jubilé de la Reine et de mon abonnement annuel pour aller visiter une seconde fois Blenheim Palace. Comme c'est le cas pour plusieurs sites et attractions touristiques anglais, une entrée au palais peut être transformée en abonnement pour l'année. Une belle façon de rentabiliser les 20 pounds (ouch, j'ai mal au portefeuille) qu'il en coûte pour entrer.
Cette fois-ci, nous avons pris le petit train et sommes allés du côté de la Maison des Papillons et du parc pour enfants. De quoi ravir deux mamans et quatre enfants! Voici quelques photos qui témoignent de notre belle journée sous la pluie.

"All aboard!", comme dirait Jean-Léon.

Dans la maison des papillons
On fait un voeu!

Tout le monde s'amuse sous la pluie...même Aurèle.

mardi 12 juin 2012

Londres, bébé et les transports en commun

Centième billet du blog. Bonne fête blog!

Hier, c'était la cinquième fois qu'Aurèle mettait les pieds à Londres dans sa courte existence de 8 mois et demi, dont trois fois pour accompagner sa mère chez l'optométriste et y choisir de belles montures de verres clairs et de verres solaires (on est posh ou on ne l'est pas!).


Au fil de ces visites londoniennes me sont venues quelques réflexions sur comment bien profiter de la capitale en compagnie d'un bébé, et plus particulièrement en matière de déplacement.

D'abord, en partance d'Oxford, il y a deux façons de se rendre à Londres : en autobus, à partir du centre-ville, ou en train, à partir du centre-ville vers Paddington et de Bicester North vers Marylebone. La première option est peu coûteuse (environ 10 pounds) et plus ou moins rapide, selon l'heure à laquelle on part (prévoir 1h30 à 2 heures selon la circulation). L'autobus est assez confortable pour qu'on y soit à l'aise avec un bébé mais offre selon moi moins de possibilités que le train. Bien que mois économique (compter environ 25 pounds l'aller-retour en dehors des heures de pointe), le train est mon moyen de transport préféré pour me rendre à Londres avec un bébé : c'est plus rapide (45 à 60 minutes pour atteindre Londres à partir de Bicester North) et toujours ponctuel, on y trouve à bord des toilettes avec table à langer, on peut marcher et brasser bébé dans l'allée en toute sécurité, mais, surtout, le rouli constant préserve mieux le sommeil de bébé et donne moins mal au coeur à maman que les cahoteuses secousses de l'autobus.

Circulation dense en direction de Londres
Ensuite, toute visite à Londres nécessite une bonne préparation. Les déplacements dans Londres sont toujours très longs, la ville est vaste et étendue et le métro comme l'autobus peuvent présenter leur lot d'obstacles (ralentissements, pannes, embouteillages, etc.). Il vaut donc mieux cibler ses objectifs et modérer ses transports, planifier son trajet de manière à privilégier l'autobus et la marche. Si on doit prendre le métro (ce qui est souvent inévitable à cause de l'ampleur des déplacements), minimiser les correspondances peut être une excellente stratégie, car les escaliers (pas toujours mobiles) sont nombreux et les couloirs longs et sinueux. Même si les gens s'offrent généralement pour aider une maman avec poussette et un petit passager, il faut parfois sortir nos muscles sur plusieurs mètres pour porter le tout. Une fois venu le moment d'embarquer, choisir les extrémités des wagons où sont situés de petites portes simples (et non doubles comme celles au centre du wagon), ce qui gêne moins la foule pressée et souvent dense qui occupe le wagon.

À ce sujet, il est aussi préférable d'avoir une alternative à la poussette, si petite soit elle. Des bras bien musclés, il va sans dire, mais aussi un porte-bébé. Le cocktail de transport pour bébé est en effet une formule gagnante. Ainsi, pour prendre l'autobus, on vous demandera souvent de plier la poussette. Hop! On insère le petit dans le porte-bébé, ce qui laisse les mains libres pour fermer la poussette et payer. J'avais déjà remarquer, à San Francisco, des mamans arborant en tout temps leur porte-bébé lors de déplacements en transport en commun (dans cette ville, il est interdit de laisser bébé dans la poussette lorsqu'on est dans l'autobus). J'ai pu apprécier moi-même les bienfaits de cette façon de faire lors de ma dernière visite à Londres. Le porte-bébé comme accessoire de mode ? Pourquoi pas!

Finalement, si jamais vous étiez affublés de deux gamins, oubliez la poussette double comme la nôtre, qui prend toute la place sur le trottoir. Les Londoniens ne vous le pardonneraient pas ! 


La maman, le bébé et les lunettes


jeudi 7 juin 2012

"There's a nose in the middle of my face"

La première fois que nous sommes allés l'entendre, Jean-Léon a passé la moitié du spectacle à rugir TRÈS FORT en courant autour de lui et à faire le lion à deux pouces de sa face. Pendant que Jean-Fred était un peu gêné, moi je me disais "ce gars-là est un pro, il en a vu d'autres, ce n'est pas un personnificateur de lion de 3 ans et demi qui va le déranger..." 

Et j'avais bien raison. Nick Cope est un pro de la chanson enfantine, une vedette ici, à Oxford, où il chante chaque jeudi au centre communautaire de North Oxford pour quelques pounds par famille. Il est big, Nick Cope. Avec des chansons comme "There's a nose in the middle of my face" ou "What color is your t-shirt" (pour écouter, c'est par ici) et des accords de guitare entrainants, Nick Cope sait comment divertir son public et le mettre du bord de son instrument. 

Un public d'enfant, ça ne pardonne pas : si vous êtes plates, vous le savez assez vite. La deuxième fois que nous avons assisté à son tour de chant, à la Spring Fete de la garderie, mon petit lion était au premier rang, dansant et chantant avec son copain Ilyan, et cette fois-ci sans rugir. Bravo Nick Cope!


Dans la forêt de Summertown House,
deux lions tendent l'oreille.

Mais qu'est-ce que j'entends? C'est...


Nick Cope!!!

(J'en profite pour pratiquer mon kung-fu.)



Moi aussi, je suis fan!

mardi 5 juin 2012

Chronique d'une journée bien remplie (et sans pluie)

Un billet mettant en vedette Aileen, Oliver et Thea.


Il nous reste encore des choses à découvrir dans cette belle ville d'Oxford. J'en ai pour preuve la journée de tourisme que nous avons faite samedi dernier avec nos amis venus d'Allemagne. Voici donc un petit parcours qui se fait bien en une journée, à pied, avec trois enfants.

Quoi de mieux pour commencer la journée que d'aller nourrir les canards au University Park ? C'est devenu presque une habitude, avec Jean-Léon et Aurèle, que d'aller lancer quelques morceaux de vieux pain ou de galettes de riz dans ce magnifique parc situé entre les champs et le centre-ville, et bordé de nombreux collèges. Nous y étions d'ailleurs allés avec nos précédents visiteurs d'un jour, tante Karen et oncle Gaston, qui avaient eux aussi bien apprécié la promenade.



Qu'est-ce qu'ils font, les canards, Thea ?
Coin-coin
ou quak, quak ?
On file ensuite vers le collège de Jean-Fred (Mansfield), histoire de tâter les lieux et d'imprégner nos visiteurs de l'ambiance studieuse qui règne dans la ville. Puis, c'est déjà l'heure du lunch (plus tôt que tard avec trois enfants!). Nous allons découvrir un restaurant sur High Street, recommandé par une blogueuse anglaise qui propose une revue des meilleures tables d'Oxford. On se régale donc au High Table, dans une salle déserte mais qui ne manque pas de style ; rillettes de poulet et pistaches, risotto à l'oseille, salade d'écrevisses et desserts sublimes à base de glaces et de fruits (Jean-Fred déguste même une Panna cotta au concombre!) nous permettront de poursuivre notre route en après-midi.


Juste en face (ou presque) du restaurant se trouve le Magdalen College (prononcer "maudline" ou vous ne vous ferez pas comprendre!) que nous allons ensuite visiter. L'un de mes préférés jusqu'à maintenant, le collège, dont la fondation remonte à 1458, abrite un magnifique cloître, une chapelle rustique au charme discret et un café menant à une terrasse qui donne sur le canal. Les jardins y sont magnifiques et dans le meadow qui se trouve derrière le collège, on a pu apercevoir un troupeau de cerfs et leurs petits faons, fraîchement nés. Plusieurs écrivains (C. S. Lewis, l'auteur du Monde de Narnia) et Prix Nobel ont également résidé à ce collège.

Notre petit guide consulte son plan..."Suivez-moi! C'est par ici..."

Le pelouse n'a pas été retouchée par Photoshop. Je le jure.

Détail ornant les murs du cloître.

Dans les jardins longeant le canal : des pivoines
pour grand-papa J.P. 
Typiquement anglais et magnifique.

On peut de là emprunter le canal en pédalo, barque ou punt.
Une telle visite n'aura pas manqué de nous creuser l'appétit...et c'est déjà l'heure du thé! Nous nous dirigeons donc vers le café Vaults and Garden, qu'abrite la cathédrale Virgin Mary. Situé dans le sous-sol de la célèbre église en ce moment en réfection, le café vient juste de rouvrir et on y sert de délicieux scones pour accompagner le thé de quatre heures.

Le petit mangeur de pomme du Vaults and Garden,
aussi surnommé Capin à cause de sa capine.

On fait des folies à l'heure du thé.
Et on pose avec ses nouvelles (grosses) lunettes.

Puis c'est déjà le temps de rentrer dans notre modeste home... Quelle belle façon de célébrer le jubilé de la Reine que de se balader ainsi dans notre ville anglaise ! J'espère que la visite vous a plu...